• Messerschmitt Me-163 Komet

    Caractéristiques techniques :
    Moteur : Walter HWK 509A-2 de 1700 Kg de poussée
    Envergure : 9.35 m
    Longueur : 5.85 m
    Poids :   1905 Kgs à vide, 4310 Kg en charge au décollage
    Vitesse : 960 km/h maximale
    Autonomie : 8 minutes
    Plafond : 12 000 m
    Armement : 2 canons de 30mm

       Le Messerschmitt 163 Komet fut mis en service en 1944, mais c’est dès 1939 que commencèrent ses essais. Les problèmes de mise au point du moteur fusée obligèrent le constructeur à d’abord essayer le modèle en vol plané, il atteignit alors près de 900 Km/h tout en restant pilotable. En 1941, avec la mise au point du moteur et après une série de vols lors desquels l’avion montra rapidement sa disposition à voler vite, il atteignit bientôt 1000 Km/h, record du monde de l’époque qui fut gardé secret.

       La propulsion était assurée par un moteur fusée utilisant un mélange de deux composants, un carburant et un comburant, ce mélange hautement inflammable et corrosif, demandait beaucoup de précautions pour le ravitaillement. Un accident au décollage ne laissait pratiquement aucune chance au pilote qui finissait carbonisé ou dissout dans l’acide ! Le décollage se faisait sur un chariot, qui sitôt après le décollage devait être largué pour pouvoir être réutilisé, le largage ne devait se faire ni trop top (risque de collision avec l’appareil) ni trop tard pour ne pas endommagé le chariot.

       Son autonomie de quelques minutes était son point faible, son rayon de combat pratique était d’à peine 80 Km, par conséquent les Me-163 furent déployé à proximité de sites industriels vitaux (usines d’armements, raffinerie et production d’essence synthétique). Les unités avaient leur propre système de détection et après avoir été mises en alerte, faisaient décoller leur chasseur lorsque les box de bombardiers alliés entraient dans ce cercle de 80 Km. Les appareils décollaient en formation très espacée, montaient très rapidement sous un angle de 80° au plafond de 10 000 m, puis ils plongeaient sur les box volant entre 8000 et 9000 m pour effectuer une ou deux passes en tirant toutes leurs munitions de 30 mm et/ou leur roquettes. Ensuite il ne restait plus qu’à descendre en vol plané vers le terrain avec si possible un peu de carburant pour une éventuelle remise de gaz. Cette phase de retour au sol était celle ou l’appareil se trouvait être le plus vulnérable, car dans l’incapacité de mener un combat il était une proie facile pour les chasseurs d’escorte, de plus le posé se faisait sur un patin et à vitesse élevée. Plus de Me-163 furent détruit par accident qu’en combat.

       De nombreux exemplaires du Me-163 furent saisis, notamment par les Russes, mais son intérêt tactique limité ne conduisit pas à des développements, si ce n’est que le profil de mission de la navette spatial américaine ressemble bougrement à celui du Komet !!!