•        Certains font remonter les origines de l’Aviation Légère de l’Armée de Terre (ALAT) à 1794 à la bataille de Fleurus, où fut utilisé pour la première fois un ballon captif à des fins de guidage de l’artillerie ; cependant, c’est durant la première guerre mondiale que sont ceux-ci sont utilisés à grande échelle par l’armée de terre.
    La première guerre mondiale, voit également apparaître les premiers avions d’observation, de chasse et de bombardement ; avant que cette arme nouvelle ne devienne indépendante, ils sont tous pilotés par du personnel appartenant à l’armée de terre.
            A la fin de la seconde guerre mondiale, les Piper des sections d’avions d’observation d’artillerie sont pilotés par des pilotes de l'armée de l'air seuls les observateurs sont issus de l’armée de terre.

    L’essor de l’hélicoptère.

           Durant la guerre d’Indochine est créée l’Aviation Légère d’Observation d’Artillerie, cette fois ci les équipages sont composés d’artilleurs, ils mettent en œuvre des avions légers : Piper, MS-500 Criquet, L19 ...
    Les premières évacuations sanitaires (EVASAN) sont réalisées par des hélicoptères de type Hiller H-23, mis en œuvre par l’armée de l’air.
            En 1954 le commandement de l’Aviation Légère de l’Armée de Terre est créé, le personnel qui compose alors l’ALAT est interarmes, l’ALAT met en œuvre des avions mais aussi des hélicoptères : Hiller, SO-1221 Djinn, Bell 47 G2…

           La guerre d’Algérie marque l’essor de l’ALAT, car si elle y utilise toujours des avions d’observation, l’hélicoptère prend de plus en plus d’importance. C’est la création du Groupements d’Hélicoptères n° 2 (GH-2), grande formation qui mettra en œuvre jusqu’à 100 hélicoptères.
          Le territoire est immense, les accès malaisés, les premières opérations héliportées avec les paras de Bigeard sont menées avec des appareils de fabrication américaine : Piasecki H-21 « banane » et Sikorsky S-55.
    C’est aussi l’époque des pionniers de l’hélicoptère armé, chacun bricole dans son coin pour monter des mitrailleuses, canons et roquettes sur les hélicoptères. Une guerre de clocher éclate entre l’ALAT et l’armée de l’air qui veut garder le monopole de l’appui feu.

    L’Alouette II, premier hélicoptère à turbine opérationnel au monde fait son apparition sur le théâtre.

    La maturité.

           Au retour en métropole, des Groupements d’Aviation Légère sont créés au profit des unités implantées sur le territoire national : GALREG pour les régions militaires, GALCA pour les corps d’armée, GALDIV pour les divisions. C’est la guerre froide et face aux chars du pacte de Varsovie, nait le concept de l’hélicoptère de combat avec l’armement des Alouette III avec les premiers missiles anti-char SS-11.

           En 1977 l’ALAT est restructurée, c’est la naissance des Régiments d’Hélicoptères de Combat (RHC) qui sont rattachés aux corps d’armée et des Groupements d’Hélicoptères Légers (GHL) qui assurent les missions d’aide au commandement. Des hélicoptères plus modernes ont fait leur apparition au début des années 70 avec le SA330 Puma pour le transport, les SA341-SA342 Gazelle pour la reconnaissance et le combat anti-char. Les avions sont désormais minoritaires et mis en œuvre uniquement par les GHL pour des missions de liaisons et de relais radio.

           Face à la menace grandissante du bloc de l’est, une grande unité voit le jour en 1985, la 4ème Division Aéromobile (4e DAM).
          Unité quasiment autonome, elle a pour vocation de frapper « vite, loin et fort » ; elle est composée d’un régiment de commandement et de manœuvre (4e RHCM), de trois RHC (1er, 3e, 5e), d’un régiment d’infanterie (1er RI) et d’un régiment de soutien (9e RSAM).
          C’est une structure unique au monde qui dispose de 90 hélicoptères anti-char (Gazelle SA-342 HOT), 30 hélicoptères de reconnaissance, 30 hélicoptères d’appui-protection (Gazelle SA-341 armée d’un canon de 20mm) et 80 hélicoptères de transport SA-330 et AS-532. Cependant que trois autres RHC (2e, 6e et 7e) apportent leur soutien aux 3 corps d’armée de l'époque.

    Aujourd’hui.

          La restructuration de l’armée de terre passe alors par là, les grosses unités sont dissoutes ou refondées, la 4e DAM devient 4e Brigade Aéromobile (4e BAM) elle regroupe les quatre derniers RHC (1er, 3e, 5e, 6e) et les GHL disparaissent. Après la dissolution du 6e RHC de Compiègne en 2007, il ne reste plus que trois RHC (1er à Phalsbourg, 3e à Etain et 5e à Pau) au sein de la force terrestre (la BAM quant à elle a été dissoute en 2010). Les autres unités de l’ALAT sont : l’Ecole d’Application de l’ALAT basé à Dax pour la formation initiale et au Luc en Provence pour la formation complémentaire et de combat ; le Groupement Aéromobile de la STAT à Valence, chargé de mener les expérimentations ; l’Escadrille Avion (TBM-700) de l’armée de terre à Rennes ; le 4e RHFS à Pau (régiment d'hélicoptères des forces spéciale, ex-DAOS).

    Depuis la guerre d’Algérie, sur tous les théâtres d’opérations ou la France a été engagée, l’ALAT a été projetée : Tchad, Liban, République Centrafricaine, Gabon, Djibouti, Golfe, Somalie, Rwanda, ex-Yougoslavie, Cote d’Ivoire et Afghanistan …

    Le challenge a relevé aujourd’hui pour l’ALAT est l’arrivée d’appareils de nouvelle génération (Tigre, NH-90) et sa capacité à s’adapter à l’apparition des conflits assymétriques et des nouvelles menaces qui y sont associées. Moins médiatisées que celles de leurs homologues de l'Armée de l'Air, les interventions des hommes et femmes de l'ALAT sont aujourd'hui déterminantes dans tous les conflits auquels la France participe.


  • Les JPO ont eu lieu les 25 et 26 juin 2011.

    Avec notamment en présentation au sol et/ou en vol


    Stearman B75/N1


    Morane Saulnier MS317


    Piper L4


    Klem 35


    Stampe



    T28

     


    OV 10 Bronco


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