• Ju88

    Caractéristiques techniques :

    Moteur : 2 Moteurs JUMO de 1200Hp à 1880Hp (selon les versions)

    Envergure : 20.13 m

    Longueur : 14,40 m

    Masse : De 8000 Kg à vide à 14000 Kg en charge max

    Vitesse : 480 à + de 600 Km/h maximum et 370 Km/ en croisière

    Autonomie : 1700 à 2300 Km

    Plafond : 7375 m

    Armement : De 2 à 5 mitrailleuses de 7,9 ou 13mm en défensif et 1600 à 3000 Kg de charges internes et externes (bombes, mines, torpille, roquettes).

     

           Le Junkers Ju-88 fut développé en 1936, d’abord présenté comme un appareil civil il apparu très vite dans sa livrée militaire. Les premiers appareils opérationnels entrèrent en service au début du second conflit mondial en 1939. Le Ju-88 se caractérisait par un silhouette fine avec, comme la plupart des appareils multiplaces allemands, un poste de pilotage ou était regroupé les membres de l’équipage. Sa structure était très résistante, sa vitesse élevée (équivalente à certains chasseurs) et sa capacité d’emport en carburant et en armement élevée.

           Développé comme bombardier moyen ses caractéristiques permirent de le décliner dans une large palette de versions et d’en faire un des appareils les plus polyvalents du conflit (avec le mosquito britannique). Il fut ainsi bombardier en piqué, avion torpilleur, appareil de reconnaissance, mais aussi chasseur à long rayon d’action et chasseur de nuit. Le Junkers 88 participa à toutes les campagnes et sur tous les fronts : bataille d’Angleterre, Afrique du Nord, front de l’est, mais aussi attaque de convois en Méditerranée, Atlantique et mer du nord.

    ju88g

           A partir de 1944 des versions spécifiques pour la chasse de nuit apparurent (série G), équipées d’un radar, armées de quatre canons de 20mm en tir axial et d’une mitrailleuse défensive. Certains appareils étaient même armés de deux autres canons de 20mm situés en arrière du poste d’équipage et tirant en oblique et vers le haut. Le JU-88 fut le chasseur de nuit le plus efficace en service dans la Luftwaffe.

    mistel

           A la fin du conflit certaines cellules de bombardiers furent reconverties en Mistel, un appareil composite. Un chasseur (Bf109 ou Fw190) était accroché sur le dos du bombardier et pilotait l’ensemble jusqu’à proximité de l’objectif, puis il larguait le bombardier qui poursuivait son vol jusqu’à la cible. Plusieurs de ces composites furent utilisés contre des centrales électriques Soviétiques ou contre des ponts, sans résultats probants.

            De 1939 à 1945 le Junkers Ju-88 fut fabriqué à plus de 10000 exemplaires en version bombardier (20 versions différentes) et plus de 6000 en version de chasse.


  • Caractéristiques techniques :
    Moteur : Daimler Benz  1100 Hp (DB 601) à 1475 Hp (DB605)
    Envergure : 9.90 m
    Longueur : 8.90 m
    Poids :  2010 Kg (E) à 2670 Kg (G) à vide, 2505 kg (E) à 3150 Kg (G) en charge au décollage

    Vitesse :   480 km/h en croisière, 550 Km/h (E) à 620 km/h (G) maximale
    Autonomie :  1000 km
    Plafond :  11 000 m
    Armement : 2 mitrailleuses de capot de 13 mm et un canon de 20 ou 30 mm tirant dans le moyeu de l'hélice 

    Le Me 109 fait forte impression lorsqu'il est rendu publique en 1935. C'est chasseur petit et léger (la moitié d'un P51) avec un moteur puissant, sa vitesse est supérieure à celle de ses contemporains (610 Km/h en 1937). S'il est moins maniable, il grimpe plus vite et pique mieux que ses adversaires.

    Il a un défaut du à sa conception simple, la voie du train d'atterrissage est étroite et l'avion est exigeant aux roulage, décollage et atterrissage.
    Au cours du conflit des versions successives voient le jour type E (Emile) en 1940, F en 1941 puis le type G (Gustav) en 1942 qui servira jusqu'en 1945.
    Dans ces différentes versions, la cellule évolue peu et c'est en fait le moteur qui est de plus en plus puissant. Ceci à un revers, car sur une cellule identique le moteur plus gros entraîne plus de traînée, consomme plus et l'autonomie diminue.

    A la fin du conflit le manque de matières premières et l'état de l'industrie allemande entraîne une diminution de la fiabilité de l'appareil (le moteur est "rincé" au bout de 30 heures d'utilisation) et les performances diminues. Cependant les grands as allemands remporteront la plupart de leurs victoires sur cet appareil qui fut le plus construit du conflit (+ de 35 000).


  • Me110

    Caractéristiques techniques :
    Moteur : 2 Moteurs Daimler Benz de 1100 Hp (jusqu'à 1475 Hp)
    Envergure : 16.25 m
    Longueur : 12.07 m
    Masse : De 4885 Kg à vide à 6028 Kg en charge
    Vitesse : 540 Km/h maximum, 490 Km/h en croisière
    Autonomie : 1125 Km
    Plafond : 10 000 m
    Armement : 2 Mitrailleuses de 7.9 mm, 2 Canons de 20 mm plus des charges sous les ailes.

    A cause de la faible autonomie des chasseurs monomoteurs et de la puissance un peu juste des moteurs disponibles, la plupart des belligérants développèrent à la fin des années 30 le concept de chasseur bimoteur à long rayon d'action. Pour la Luftwaffe ce fut le Messerschmitt Bf-110 « Zerstorer » en 1938. (destroyer ou destructeur)
    Le Me Bf-110 participa avec succès à l’offensive contre la Pologne, puis le Benelux et la France. Cependant lors de son engagement durant la bataille d’Angleterre, et alors que son autonomie était  primordiale pour l’escorte des bombardiers, il révéla ses faiblesses. Sa faible manœuvrabilité et sa vitesse inférieure aux chasseurs monomoteurs l’obligèrent souvent à la défensive. La Luftwaffe du l’écarter des missions d’escorte, par contre il fut utilisé avec succès comme chasseur bombardier opérant à basse altitude et haute vitesse. Il se révéla par ailleurs un des meilleurs chasseurs de nuit en service à la fin de la seconde guerre mondiale. Un total de plus de 6000 exemplaires furent produits jusqu’en 1944.


  • Caractéristiques techniques :
    Moteur : 2 Junkers Jumo 004B de 1980 Lbs (900 Kg) de poussée
    Envergure : 12.50 m
    Longueur : 10.60 m
    Poids :   4000 Kg à vide, 7045 Kg en charge au décollage
    Vitesse : 870 km/h maximale
    Autonomie : 1050 Km
    Plafond : 11 500 m
    Armement  : 4 canons Mk108 de 30 mm avec 80 à 100 coups chacun.

    Le prototype du Messerschmitt Me 262 effectua son premier vol le 18 juillet 1942, toutefois sa mise en service fut retardée par les officiels Allemands et par Hitler lui-même qui voulait en faire un bombardier pour mener des représailles sur l'Angletterre.

    La production en série et la mise en service ne débutèrent qu'en juillet 1944, trop tard pour permettre à l'Allemagne de reconquérir la supprématie aérienne. 1433 Appareils furent construits, mais un peu plus d'une centaine seulement furent en service, ils abattirent environ 100 bombardiers et chasseurs alliés. Un piètre résultat pour l'appareil le plus révolutionnaire du conflit.

    Sa vitesse était son plus gros attout, lui permettant de rompre le combat quand il le voulait, face à des chasseurs alliés qui lui rendaient près de 150 Km/h. Ses moteurs se révélaient fragiles, comme beaucoup de produits manufacturés en Allemagne à la fin de la seconde guerre mondiale, l'industrie manquant de matières premières. Son armement était puissant et aucun appareil ne pouvait résister au tir des 4 canon de 30mm, mais la faible vitesse initiale des obus nécessitait un tir rapproché et donc à portée dangereuse des armes de bord des bombardiers. Sa manoeuvrabilité étant médiocre ses pilotes évitaient le combat tournoyant.


  • Caractéristiques techniques :

    Moteurs : 6 moteurs Gnome & Rhône de 1140 Cv
    Envergure : 55,0 m
    Longueur : 28,15 m
    Masse : 12400 Kg (Me 321)ou 27330 Kg (Me 323)à vide, 34400 Kg (Me 321)ou 43000 Kg (Me 323)en charge
    Vitesses : 160 à 280 Km/h
    Plafond : 4000 m
    Autonomie : 1100 Km
    Armement : 4 à 11 mitrailleuses de 7,92 mm

           Après le succès des opérations aéroportées menées lors de l'offensive en Belgique et aux Pays-Bas, la Wehrmacht demanda la construction de planeurs beaucoup plus gros que ceux alors en service. Il en résulta l'étude chez  Messerschmitt du Me 321, capable de transporter 22 tonnes de fret, soit une compagnie d'infanterie ou un char PzIV. Le premier vol de l'appareil eu lieu en mars 1941 et malgré un pilotage délicat (notamment au décollage) les premiers exemplaires furent livrés en juin 1941. Cependant il fallait pour faire décoller ce monstre, soit 3 Me110, soit un He111Z (deux He111 accouplés). L'équipage était composé d'un pilote et généralement d'un radio et un navigateur.

           Les opérations aéroportées et notamment l'invasion de la Grande Bretagne n'étant plus à l'ordre du jour, l'idée de motoriser le Me321 émergea. Testé tout d'abord avec 4 puis 6 moteurs français (L’Allemagne utilisait l’industrie française à son profit) le Me 323 Gigant vola pour la première fois à l'automne 1941 et fut mis en service en mai 1942. Considérablement renforcé le Gigant n'emportait plus que 15 tonnes de fret, soit 100 hommes et comportait un équipage de 6 à 11 hommes. La défense de l'appareil fut également renforcée avec jusqu'à 11 postes de mitrailleuses dont le calibre augmenta parfois à 13 mm et même un ou deux postes de canons de 20 mm. Des tests furent effectués pour faire assister le décollage de l'appareil par des fusées. Equipé d'un train lui permettant d'atterrir sur des terrains peu ou pas préparés le Me323 Gigant fut employé sur le front de l'est et en Afrique du nord pour pallier les énormes problèmes de logistique rencontrés par la Wehrmacht. Lents et peu maniables ils offraient des cibles de choix à leurs adversaires et les pertes furent sévères.


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  • Caractéristiques techniques :
    Moteur : Walter HWK 509A-2 de 1700 Kg de poussée
    Envergure : 9.35 m
    Longueur : 5.85 m
    Poids :   1905 Kgs à vide, 4310 Kg en charge au décollage
    Vitesse : 960 km/h maximale
    Autonomie : 8 minutes
    Plafond : 12 000 m
    Armement : 2 canons de 30mm

       Le Messerschmitt 163 Komet fut mis en service en 1944, mais c’est dès 1939 que commencèrent ses essais. Les problèmes de mise au point du moteur fusée obligèrent le constructeur à d’abord essayer le modèle en vol plané, il atteignit alors près de 900 Km/h tout en restant pilotable. En 1941, avec la mise au point du moteur et après une série de vols lors desquels l’avion montra rapidement sa disposition à voler vite, il atteignit bientôt 1000 Km/h, record du monde de l’époque qui fut gardé secret.

       La propulsion était assurée par un moteur fusée utilisant un mélange de deux composants, un carburant et un comburant, ce mélange hautement inflammable et corrosif, demandait beaucoup de précautions pour le ravitaillement. Un accident au décollage ne laissait pratiquement aucune chance au pilote qui finissait carbonisé ou dissout dans l’acide ! Le décollage se faisait sur un chariot, qui sitôt après le décollage devait être largué pour pouvoir être réutilisé, le largage ne devait se faire ni trop top (risque de collision avec l’appareil) ni trop tard pour ne pas endommagé le chariot.

       Son autonomie de quelques minutes était son point faible, son rayon de combat pratique était d’à peine 80 Km, par conséquent les Me-163 furent déployé à proximité de sites industriels vitaux (usines d’armements, raffinerie et production d’essence synthétique). Les unités avaient leur propre système de détection et après avoir été mises en alerte, faisaient décoller leur chasseur lorsque les box de bombardiers alliés entraient dans ce cercle de 80 Km. Les appareils décollaient en formation très espacée, montaient très rapidement sous un angle de 80° au plafond de 10 000 m, puis ils plongeaient sur les box volant entre 8000 et 9000 m pour effectuer une ou deux passes en tirant toutes leurs munitions de 30 mm et/ou leur roquettes. Ensuite il ne restait plus qu’à descendre en vol plané vers le terrain avec si possible un peu de carburant pour une éventuelle remise de gaz. Cette phase de retour au sol était celle ou l’appareil se trouvait être le plus vulnérable, car dans l’incapacité de mener un combat il était une proie facile pour les chasseurs d’escorte, de plus le posé se faisait sur un patin et à vitesse élevée. Plus de Me-163 furent détruit par accident qu’en combat.

       De nombreux exemplaires du Me-163 furent saisis, notamment par les Russes, mais son intérêt tactique limité ne conduisit pas à des développements, si ce n’est que le profil de mission de la navette spatial américaine ressemble bougrement à celui du Komet !!!





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